William WALKER, Soldat de fortune

Traduction d’un article de J. CRUTCHFIELD paru dans D.G.W. Blackpowder Annual 1986

Demandez-voir à l’Américain moyen qui était William WALKER et il y a des chances que tout ce que vous aurez en réponse sera un regard étonné. Or et pendant la décade de 1850, WALKER état un nom qui se prononçait dans tous les foyers des Etats Unis tout entiers. Un des premiers de ces sortes de mercenaires que l’on appelle communément « soldats de fortune » et le seul autochtone américain qui fût jamais élu à la tête d’un pays étranger, WALKER passa ces années-là à faire la une des journaux avec ses exploits au Mexique, au Nicaragua et au Honduras.Des rencontres fréquentes avec des hommes d’affaires aussi importants que Cornelius VANDERBILT, ce magnat du transport et du rail qui voulait construire un canal à travers l’Amérique Centrale, et même le Président Franklin PIERCE ou James BUCHANAN avec qui il s’occupait des droits et des responsabilités des citoyens américains à l’étranger, avaient fait à WALKER la publicité dont il avait besoin auprès de l’opinion publique pour gagner le soutien des masses à ses missions indépendantes.Qui était cet aventurier qui fréquenta du magnat des affaires au Président Américain ? Pourquoi ce petit homme, mesurant à peine cinq pieds et six pouces de haut et pesant un peu plus de cent livres, restait-il totalement sans la moindre impression devant les hommes d’affaire ou le gouvernement des Etats Unis, lesquels fronçaient tous les deux les sourcils au vu et au su de ses activités théâtrales ? Qu’est-ce qu’il y eut en coulisses qui le poussa à envahir le Nicaragua en 1855 et de s’y faire élire président en moins de cinq mois au cours d’élections totalement libres ? Et puis, qu’était ce petit quelque chose qu’il dégageait, qui faisait qu’on le respectait, ou qu’on le craignait selon la manière dont on voit les choses, au point que ce gouvernement rebelle fut officiellement reconnu par les Etats Unis ? Vraiment, qui était ce William WALKER, cet homme à qui l’Histoire donnerait un jour le nom de « Les yeux gris du destin », mais que si peu d’Américains connaissent aujourd’hui, même de loin ? On ne connaîtra jamais les réponses à certaines de ces questions, mais d’autres font transparaître un peu de lumière, même s’il y en a peu, sur ce mystérieux Américain qui tint toute l’Amérique Centrale à sa botte durant les années 1850.

William WALKER est né à Nashville, Tennessee, le 8 Mai 1824. La maison familiale se trouvait dans l’un des quartiers résidentiels les plus chics de la ville. Il naquit de Mary et James WALKER, à une époque où Nashville était l’une des villes les plus importantes du pays. Ville natale du futur Président des Etats Unis Andrew JACKSON, Nashville n’avait été fondée que depuis 44 ans lorsque WALKER vint au monde, mais la petite ville sur les berges de la rivière Cumberland s’était déjà gravée sa place dans les politiques d’état et nationale. Le père de WALKER, James, était un agent d’assurance de Nashville qui avait réussi, et la famille WALKER était très respectée dans les milieux sociaux et d’affaires. Mary s’était convertie récemment à cette nouvelle religion appelée les Disciples du Christ, et même James, auparavant presbytérien dévot, avait orienté sa foi vers la nouvelle secte. Contrairement à ce qu’il apprit plus tard, le jeune William fut éduqué au sein d’un foyer où l’on craignait Dieu et où on lisait la Bible très souvent. A l’âge de quatorze ans, William WALKER devint l’un des garçons les plus jeunes diplômés de l’Université de Nashville, et major de promotion en plus de cela. Ses parents espéraient du jeune garçon qu’il embrasserait la carrière cléricale, mais un intérêt précoce pour la médecine et une amitié avec un éminent docteur local, convainquirent le jeune homme que son futur à Nashville serait comme médecin. En 1843, après avoir été diplômé à la Faculté de Médecine de l’Université de Pennsylvanie, à nouveau major de promotion, il revint dans sa ville natale, devenant sans aucun doute le plus jeune docteur en médecine des Etats Unis. Mais il avait toujours la bougeotte, et WALKER commença bientôt à s’ennuyer dans son cabinet tout neuf. Il décida de s’inscrire à l’Université d’Edinburgh, et c’est ainsi qu’il partit vers l’Ecosse dans le but de poursuivre ses études. Après à peine deux mois à l’Université, il partit pour Paris. C’est là, après un séjour de plusieurs mois au cours duquel son attention fut attirée par les inégalités de la médecine devant les pauvres, que le jeune Dr. WALKER perçut ses premières vibrations de désenchantement pour le domaine médical. Continuant son voyage sabbatique, il se rendit à Heidelberg puis à travers la majeure partie de l’Europe, avant d’arriver à Londres en 1845. De retour à Nashville, WALKER y trouva sa mère en train de mourir. Son incapacité à aider, dans ses derniers jours, la seule personne de sa vie qu’il aimait et respectait vraiment, donna le coup de grâce à son dégoût grandissant pour la médecine.

A présent, WALKER entrait dans une nouvelle phase de sa vie. Il déménagea à New Orleans et se mit à étudier le droit. Admis au barreau de la Louisiane en 1847, il débuta comme homme de loi privé. Mais sa carrière légale fut aussi brève que celle qu’il avait suivi dans la médecine. En 1848, il embrassa furieusement une troisième vocation, celle du journalisme. Le travail de journaliste semblait l’intéresser, et son nouveau travail le mena en Californie. Au cours de son rôle éditorial pour un journal de San Francisco, WALKER se mit à se sentir obsédé par un rêve, à moitié patriotique, à moitié aventureux. Le Tennesseeien se voyait le libérateur du Sonora, un état Mexicain qui comprenait une partie de ce qui est aujourd’hui l’Arizona. C’est ainsi que, en suivant ses rêves, il envahit le Mexique en Novembre 1853, avec une « armée » de 45 hommes. Estimant qu’il ne pourrait pas prendre la garnison bien défendue de Sonora avec son armée de bric et de broc, WALKER atterrit plutôt à La Paz, en Basse Californie. Déclarant la nouvelle République de Sonora, qui incluait à la fois la Basse Californie qu’il occupait et l’ancien état de Sonora, WALKER organisa des élections où il devint lui-même président. Viva el Presidente ! Viva la Revolucion ! Viva la Republica ! Vive le Général Alcazar ! A bas le Général Tapioca ! Il s’occupa un peu des affaires d’état dans sa nouvelle république, puis WALKER décida de fomenter un plan d’invasion de l’ancien état du Sonora. Incapable de traverser le Golfe de Californie à cause du manque de bateaux, son armée de vagabonds se mit en route vers le nord, à travers les territoires Indiens. Après ce qui s’avéra une marche désastreuse, WALKER se rendit avec ce qui restait de son armée, le 8 Mai 1854, aux autorités américaines sur la frontière internationale. De retour en Californie, en automne 1854 et grâce au plaidoyer émouvant de son avocat, WALKER fut déclaré innocent du chef d’accusation de violation des lois sur la neutralité. « Nos Pères Pèlerins sont arrivés dans un pays sauvage, ils l’ont sauvé des sauvages et ils en ont fait un havre de civilisation » dit l’avocat loquace. « Pourquoi WALKER n’aurait-il pas le droit de faire la même chose pour le peuple oppressé du Sonora ? » Huit minutes et demi après que l’affaire fût en délibéré, le tribunal revint avec un verdict « Non coupable ». L’échec de son escapade aventureuse et l’acceptation de ses actions par le public, voire même son approbation, aiguisèrent l’appétit de WALKER et le poussèrent à faire quelque chose d’encore plus grand.Sa prochaine aventure, l’invasion, l’occupation et son élection à la présidence du Nicaragua, serait le point culminant de sa courte vie. Le Nicaragua était mûr pour la révolution. Des dissensions internes et une lutte pour le pouvoir entre plusieurs petits chefs indigènes avait littéralement déchiré le pays en morceaux. WALKER tira avantage de la situation, mais cette fois, il fit les choses légalement. A la fin de 1854, WALKER signa un contrat avec le gouvernement en place au Nicaragua qui lui permettait de faire entrer dans le pays 300 colons devant occuper une concession de 50 000 acres. En retour, les Américains devraient faire leur service militaire, mais toucheraient une compensation mensuelle. Pour être certain que l’opération serait absolument légale, WALKER fit signer les papiers par le U.S. District Attorney de San Francisco, c’est-à-dire le Procureur, et par le Commandement de la Division du Pacifique de l’Armée des Etats Unis. Avec la bénédiction de son gouvernement, WALKER et 56 de ses camarades quittèrent San Francisco et le 1er. Juin 1854, son navire, le « Vesta », déchargea les hommes et leur équipement dans le port de Ralejo au nord du Nicaragua. Qui a dit que l’Amérique n’était pas un pays impérialiste ? Entre la Guerre du Mexique et celle contre l’Espagne, sans oublier les petites guéguerres de la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième, à Cuba, dans les Philippines ou en Chine, ces aventures Sud-Américaines rocambolesques ne sont pas surprenantes.WALKER et ses hommes furent immédiatement intégrés à l’Armée Nicaraguayenne. Sa première mission fut d’occuper la ville toute proche de Rivas, tenue par l’une des factions rivales. L’armée des Américains de WALKER fut augmentée de 100 soldats réguliers Nicaraguayens, qui désertèrent immédiatement dès que les combats débutèrent. C’est ainsi que WALKER et son armée de 56 têtes firent face à une garnison de 500 hommes armés. Après une bataille qui dura plusieurs heures et qui se termina par des pertes ennemies de 200 soldats comparés aux 11 Américains, les hommes de WALKER évacuèrent la ville. Bien que ce fût une défaite technique pour WALKER, l’histoire aurait très bien pu être une victoire, si ce n’est à cause de la trahison de l’un des Généraux Nicaraguayens qui avait alerté la garnison de Rivas de l’arrivée imminente des Américains. Après plusieurs jours d’escarmouches, dont la plupart furent gagnées par l’armée de WALKER avec un taux de perte étonnamment faible pour les Américains, il marcha sur Granada, la capitale du pays. La cité se rendit immédiatement, et le « Général » WALKER fit une entrée victorieuse dans la ville. « Viva el Presidente ! Viva la Revolucion ! Vive le Général Tapioca ! A bas le Général Alcazar ! Non, c’est le contraire, je ne sais plus, ils changent tout le temps… »

Au cours des mois qui suivirent, WALKER consolida son pouvoir au point de devenir l’individu le plus puissant et le plus respecté du pays, malgré qu’il n’eût aucune autre fonction que celle de chef de l’armée. En Juin 1856, on tint de nouvelles élections, des élections qui alignaient trois « politicos » autochtones contre WALKER pour l’enjeu de la présidence. Sur 23 000 votes exprimés, William WALKER en réunit 16 000, et devint ainsi le Président légitime du Nicaragua. Les capacités politiques de WALKER n’étaient pas aussi bonnes que ses prouesses militaires et, comme il avait décrété plusieurs réformes déplacées, sa popularité commença vite à se faner. Les armées de plusieurs pays d’Amérique Centrale envahirent le Nicaragua en Septembre 1856, et ce n’est seulement après que les citoyens se rendirent compte que WALKER était le moins mauvais des diables, qu’ils arrivèrent à sa rescousse et retardèrent l’inévitable de quelques mois. Pendant ce temps, les problèmes avec les intérêts financiers américains en Amérique Centrale commencèrent à faire de plus en plus d’ombre au dessus de la tête de WALKER. Dans son escalade vers le haut, il avait marché sur les doigts de pieds de gens puissants. L’un de ses plus ardents ennemis était le Commodore Cornelius VANDERBILT. Un gros investisseur dans une grosse compagnie dont l’objectif était de construire un canal à travers le Nicaragua, VANDERBILT avait perdu plus d’un million de Dollars dans le tumulte et le chaos qui frappèrent le régime en place lorsque WALKER fit son coup. Et puis, si VANDERBILT n’avait pas été un adversaire de poids, le Nashvillien se retrouvait aussi avec le Gouvernement des Etats Unis aux trousses, pour violation des lois de neutralité. Et vas-donc au charbon, en Juin 1854, tout le monde était d’accord. Deux ans et demi après, il est persona non grata. Quand tu seras en haut, je te ferai bien glisser en te mettant des peaux de banane sous les godasses pour te laisser tomber ! Je crois plutôt qu’il n’avait pas pigé que l’autre gros con et son gouvernement voulaient annexer le pays pour pouvoir prendre les dividendes du passage par le canal tout en ayant une plate-forme stratégique. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait juste après avec Panama. Mais ce crétin d’ancien toubib devenu avocat puis journaliste avant d’être aventurier et candidat président voulait le gâteau à lui tout seul, ce salaud. Washington disait que WALKER n’avait aucun droit de se trouver au Nicaragua pour commencer, et encore moins d’en être le Président ! La déception constante du peuple Nicaraguayen avec ses politiques, la position du gouvernement des Etats Unis sur son rôle dans une intervention sur les affaires intérieures d’un pays ami, sans parler de la mauvaise publicité qu’il se faisait dans la communauté financière, tout se réunit pour précipiter le Président WALKER dans sa chute. En Mai 1857, il démissionna de sa fonction. Marqué officiellement comme un renégat par Washington, le Président WALKER fut accueilli en héros à son retour aux Etats Unis. Il visita plusieurs villes, faisant des discours, et recevant en retour les clés des villes et regardant des parades données en son honneur. En Novembre 1857, WALKER fit une tentative osée pour rejoindre le Nicaragua. Encerclé par un bataillon de 300 U.S. Marines, WALKER se rendit au Commodore Hiram PAULDING et fut à nouveau renvoyé aux States. Toujours en héros, il attisa la question de l’Amérique Centrale en déclarant que l’U.S. Navy avait violé l’espace Nicaraguayen lorsqu’elle l’avait arrêté, car il était en fait le Président en exil de la République où tout s’était passé. La réaction de l’opinion publique américaine fut telle que le Ministère de la Marine fut officiellement réprimandé et que toutes les accusations retenues contre WALKER furent retirées. Plusieurs autres tentatives de re-capturer le Nicaragua étouffèrent toutes dans l’œuf. Finalement, en 1860, alors qu’il se prélassait dans le succès de son livre qu’il avait récemment publié, « The War In Nicaragua », WALKER essaya une nouvelle fois. C’est un peu comme les politiques de chez nous. Une fois qu’ils sont en place, plus moyen de les déloger, et quand on y arrive enfin après qu’on ait réussi à les faire passer devant un tribunal pour avoir fait du fric avec du sang contaminé au sida par les drogués et les pédés, ils reviennent dès qu’ils ont rechargé les batteries. A croire que le pouvoir, c’est de la drogue. Accompagné d’un petit contingent de soldats, il débarqua au Honduras, d’où ils avaient l’intention de voyager à travers les terres jusqu’au Nicaragua. Après avoir pris la ville portuaire de Trujillo, WALKER se retrouva cerné de toutes parts, sans avenue pour s’échapper. La fin était proche. Il se rendit aux autorités Britanniques qui avaient promis de le laisser passer s’il arrêtait le combat. Au lieu de cela, il fut immédiatement livré au gouvernement Hondurien. Le 12 Septembre 1860, au milieu d’une foule ricanante et moqueuse de Honduriens, William WALKER fut exécuté publiquement. Ca, ça ne m’étonne pas de la part de ces tordus d’angliches. C’est bien eux. On ne peut jamais leur faire confiance. Faux-frères. Fidèles à leur réputation de traîtres.

Après nous avoir fait la guerre pendant cent ans, après nous avoir méchamment brûlé une brave petite pucelle innocente qui voulait juste qu’ils retournent chez eux parce que chez nous, ils avaient rien à foutre, après avoir mis des bâtons dans les roues à tous leurs voisins pendant des siècles, dont la France principalement, après avoir abandonné nos pères aux Stukas sur les plages de Dunkerque et massacré notre Marine à Mers-el-Kébir, après avoir gêné par tous les moyens qu’ils trouvaient tout ce qui a pu contribuer à l’élaboration du Marché Commun, après avoir importé des ratagasses à pleins containers entiers à ne plus savoir qu’en foutre d’autre que leur filer des aides sociales et des allocations payées par la communauté pour qu’ils achètent des Kalachnikov avec avant de les faire envoyer à leurs frères qui sont restés faire la guerre chez eux, après avoir buté leur propre princesse chez nous pour nous accuser, alors qu’elle avait un polichinelle égyptien dans le tiroir qu’il était inconcevable de laisser prendre un jour la couronne d’Angleterre, ils nous ont encore empoisonné il n’y a pas longtemps au Kreutzfeldt-Jacob et ils ont coûté une fortune à la C.E.E. avec leur vache folle et leur fièvre affreuse qu’ils importent de l’autre côté du monde par une transaction contraire au principe de l’Europe. Et ces connards d’amerloques les prennent toujours pour leurs « cousins » ! L’une des plus grandes ironies de tout l’épisode William WALKER est le fait que, juste quelques années après sa mort, son ennemi le plus farouche, ce Cornelius VANDERBILT qui joua un rôle si important dans sa chute, fit don des fonds nécessaires pour construire un collège dans la ville natale de WALKER, Nashville, Tennessee. Il n’y a pas de doute que VANDERBILT avait déjà oublié le temps des ses aventures avec la compagnie du canal en Amérique Centrale, et on peut supposer que tout souvenir de William WALKER avait disparu lui aussi. Mais de nos jours, l’héritage du Commodore est présent dans l’existence de l’Université Vanderbilt, alors que seule une petite marque historique montre la maison qui vit l’enfance de William WALKER, ce petit homme qui, pendant quelques mois, avait tenu le destin de toute l’Amérique Centrale entre ses mains.

Bon, première constatation. Il ne s’agit déjà pas du fameux Texas Ranger WALKER qui donna son nom au célèbre revolver pondu par Mr. Samuel COLT, d’autant plus que ce WALKER-là avait laissé sa peau au Mexique pendant la guerre de conquête que firent les Etats Unis dans la plus pure des politiques impérialistes, et à l’époque de notre petite aventure au Nicaragua, ses os étaient déjà blanchis depuis longtemps par les vautours, les vers et les insectes. Mais toute cette histoire, qui a sûrement eu mille fois son corollaire depuis avec des acteurs américains ou russes et dans d’autres pays, pourrait être française. Elle rappelle étrangement celle de Robert « Bob » DENARD avec ses histoires d’arabes et d’africains, comme le coup d’état qui avait foiré au Dahomey car « donné » depuis la métropole, et ceux des Comores, où l’aventurier fonçait à chaque fois avec la bénédiction cachée des salauds hypocrites chefs de son propre gouvernement. Et si vous vous faites prendre, on ne vous connaît pas. Vous n’avez pas droit à l’échec. Cette cassette se détruira toute seule dans les secondes qui suivront sa fin. Sauf les fonctionnaires narvalos qui loupent leur coup, tellement facile, d’essayer de faire couler le Rainbow Warrior, ou en laissant des traces trop grosses pour que ce soit vraiment un oubli, dans cette histoire sordide d’une certaine paillote qu’on a cramé sur la côte Corse. Ceux-là ont quand même eu le droit de se faire oublier, plutôt que de se faire pendre ailleurs ou couper la tête. On n’est pas des sauvages, tout de même. Mais c’est malheureusement ce qui est arrivé à WALKER, tous les DENARD, BARRIL et autres gros BONNET ayant juste eu la chance de vivre dans un monde où les peines pour gêneurs, dont la peine capitale, n’existent plus. Au dix-neuvième siècle, on les aurait suicidé, pour qu’ils ne parlent pas. Aujourd’hui, on leur donne peut-être de l’argent, ou on les laisse essayer de vendre un livre qui n’intéresse presque personne d’autre que les romantiques et les rêveurs… Et maintenant, l’Américain qui arrive au Nicaragua se fait traiter péjorativement de « sale gringo », quand c’est l’un de ses ancêtres qui a appris à celui de l’autre le mot « Révolucion », lequel a pris depuis une signification beaucoup plus « rouge ». Ironie du sort, qui joue avec les mots… Mais faut dire que l’Amérique Centrale est quelque chose de fou. On se rappelle encore la Guerre du Foot de 1971 entre le Salvador et son voisin, une guerre qui a démarré à cause d’un match de foot qui avait fait déborder le vase de sois-con. Mais qui est-ce qui fait vraiment la politique et qui décide du sort du peuple ? Les généraux, ou bien les financiers ? Le Général ALCAZAR, ou bien Mr. VANDERBILT ?